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Comprendre le TDAH : Un Trouble aux Multiples Facettes
Le Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) est bien plus qu’un simple manque de concentration. Il affecte la capacité d’une personne à réguler son attention, ses impulsions et parfois son énergie physique. On le retrouve autant chez les enfants que chez les adultes, même si ses manifestations peuvent évoluer avec l’âge.
Symptômes classiques du TDAH chez l’enfant et l’adulte
Chez les enfants, on observe souvent :
- Une grande agitation motrice,
- Une difficulté à rester assis ou concentré longtemps,
- Des oublis fréquents,
- Des réactions impulsives.
Chez les adultes, les symptômes prennent souvent une forme plus intérieure :
- Sensation de « cerveau qui turbine »,
- Problèmes d’organisation,
- Fatigue chronique liée à l’hypervigilance,
- Difficulté à gérer les priorités.
Les défis émotionnels souvent liés au TDAH
Le TDAH ne touche pas seulement les fonctions cognitives. Il est souvent accompagné :
- D’une hypersensibilité émotionnelle,
- D’une faible tolérance à la frustration,
- De souvenirs pénibles liés à des échecs scolaires ou professionnels,
- D’une estime de soi fragilisée.
C’est ici que l’EMDR peut trouver une place précieuse, en travaillant justement sur ces blessures émotionnelles.
Qu’est-ce que la thérapie EMDR ?
Origine et fonctionnement de l’EMDR
L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) est une thérapie développée dans les années 1980 par Francine Shapiro. Elle repose sur la stimulation bilatérale (mouvements des yeux, sons alternés, tapotements) pour aider le cerveau à retraiter des souvenirs douloureux.
Elle a d’abord été utilisée pour le stress post-traumatique, mais elle s’est rapidement étendue à d’autres problématiques : anxiété, phobies, deuils, et plus récemment… TDAH.
En quoi consiste une séance EMDR ?
Une séance d’EMDR se déroule généralement en plusieurs phases :
- Phase de préparation : on établit une relation de confiance, on identifie les ressources internes du patient.
- Phase d’identification : le patient cible un souvenir ou une émotion dérangeante.
- Phase de retraitement : le thérapeute guide la personne dans des stimulations bilatérales tout en la gardant connectée à son ressenti.
Ce processus aide à « digérer » les expériences négatives, à les relier à des pensées plus saines et apaisantes.

Pourquoi utiliser l’EMDR pour le TDAH ?
Le lien entre le TDAH et les émotions intenses, les expériences passées douloureuses ou encore l’hyperstimulation cognitive rend l’EMDR particulièrement pertinent pour ce type de profil. Bien que cette méthode ne soit pas conçue pour « guérir » le TDAH en tant que trouble neurodéveloppemental, elle peut considérablement améliorer la qualité de vie.
Les effets du TDAH sur le système nerveux et la mémoire
Le TDAH est souvent associé à un système nerveux en état d’alerte quasi permanent. Cette hyperactivation peut provoquer :
- Des troubles du sommeil,
- Une irritabilité constante,
- Des réactions excessives à des stimuli anodins.
Cette tension chronique interfère aussi avec le traitement de l’information. L’EMDR permet de « libérer » le cerveau de certaines boucles de stress non résolues, rendant l’esprit plus calme et réceptif.
Comment l’EMDR peut aider à réguler les émotions
En travaillant sur les émotions enfouies — comme la honte, la frustration, ou l’impuissance — l’EMDR permet de :
- Réduire les réactions disproportionnées,
- Améliorer la régulation émotionnelle,
- Diminuer l’anxiété et les pensées envahissantes.
Cela peut notamment aider les personnes TDAH à se reconnecter à une estime d’elles-mêmes plus stable et à des réactions plus adaptées au quotidien.
Lien entre traumatismes précoces et TDAH : une piste à explorer
Certaines études suggèrent qu’une exposition à des traumatismes précoces pourrait aggraver les symptômes du TDAH, voire en imiter certains. L’EMDR, en ciblant ces événements, peut donc agir indirectement sur les symptômes apparents du TDAH.
Études scientifiques et retours cliniques sur l’EMDR et le TDAH
Recherches récentes soutenant cette approche
Bien que les recherches soient encore émergentes, plusieurs études cliniques indiquent que l’EMDR peut :
- Réduire l’intensité des troubles émotionnels chez les personnes TDAH,
- Améliorer leur concentration et leur qualité de sommeil,
- Diminuer les symptômes anxieux et dépressifs associés.
Certains chercheurs notent une amélioration de la flexibilité cognitive, ce qui peut aider à mieux gérer les imprévus et la désorganisation souvent liée au TDAH.
Témoignages de patients : des transformations en douceur
Beaucoup de patients partagent des récits touchants :
- Moins d’agitation mentale,
- Meilleure capacité à se poser et à réfléchir,
- Davantage de confiance en soi.
L’EMDR est souvent décrit comme un outil qui « apaise le bruit intérieur » — un ressenti fréquent chez les personnes vivant avec le TDAH.
À quoi s’attendre pendant un accompagnement EMDR pour le TDAH ?
Le rôle du thérapeute et l’importance du lien de confiance
Le lien thérapeutique est fondamental en EMDR. Il s’agit d’un espace sécurisant, où le patient peut explorer ses émotions sans crainte. Le thérapeute guide avec douceur, toujours à l’écoute du rythme et des limites de la personne.
Fréquence des séances et durée du suivi
Chaque parcours est unique, mais en général :
- Les séances sont hebdomadaires ou bimensuelles,
- Un cycle complet peut s’étaler sur plusieurs mois,
- L’accompagnement est ajusté en fonction des besoins émotionnels et cognitifs.
EMDR chez l’enfant TDAH : une aide précieuse
Adapter l’EMDR aux jeunes profils
Les enfants TDAH réagissent souvent très bien à l’EMDR, car ils ont une imagination vive et une capacité naturelle à se connecter à leurs ressentis. La thérapie est adaptée sous forme de jeu, de dessin, ou d’histoires métaphoriques.
Soutenir les familles dans le processus
L’implication des parents est essentielle :
- Ils sont guidés pour mieux comprendre les réactions de leur enfant,
- Des outils de régulation émotionnelle peuvent leur être transmis,
- L’alliance thérapeutique devient alors un soutien pour toute la cellule familiale.

Précautions et limites de l’EMDR pour le TDAH
Ce que l’EMDR ne remplace pas
Il est important de préciser que l’EMDR ne se substitue pas :
- À un diagnostic médical posé par un professionnel qualifié,
- Aux traitements pharmacologiques prescrits si nécessaire,
- Aux autres approches psychoéducatives ou comportementales.
Cas où l’EMDR peut être déconseillée
Certaines situations peuvent nécessiter un report ou une adaptation :
- États psychiatriques instables,
- Troubles dissociatifs sévères non encadrés,
- Environnement de vie non sécurisant.
Intégrer l’EMDR dans une approche globale du TDAH
Compléments thérapeutiques : TCC, pleine conscience, coaching
L’EMDR peut être intégré dans une démarche globale, aux côtés de :
- La thérapie cognitive et comportementale (TCC),
- Des pratiques de pleine conscience ou sophrologie,
- Un accompagnement en coaching spécialisé TDAH.
L’importance d’un accompagnement personnalisé
Chaque personne est unique. L’EMDR fonctionne d’autant mieux qu’il est adapté :
- À l’histoire de vie,
- Aux attentes du patient,
- À ses forces et vulnérabilités.
FAQ : Questions fréquentes sur l’EMDR et le TDAH
N’hésitez pas à me contacter par e-mail pour de plus amples informations.
Conclusion : Une voie d’espoir pour apaiser le tumulte intérieur
L’EMDR ne fait pas « disparaître » le TDAH, mais elle peut profondément transformer la façon dont on vit avec. En apaisant les blessures émotionnelles, en rééquilibrant le système nerveux, elle offre une voie douce et rassurante vers plus de calme, de clarté et de confiance.